« On reconnaît la passion à l’interdit qu’elle jette sur le plaisir » – M. Jouhandeau
Les histoires d’amour finissent mal en général, surtout lorsqu’elles n’en sont pas. Zeruya Shalev, autrice israélienne, sait à merveille peindre l’amour et ses tourments ; l’amour conjugal comme dans Mari et Femme ou l’amour adultère dans Douleur.
Dans Vie amoureuse (le titre est trompeur), il ne s’agit pas d’amour mais de passion, une passion dévorante, exclusive, presque pathologique que Ya’ara jeune thésarde mariée, vit avec Arieh un ami de jeunesse de ses parents.
Ya’ara, après une enfance et une adolescence passée avec des parents qui se disputent sans cesse après le drame de la perte de leur second enfant est une jeune femme fragile. Elle se rend compte peu à peu que sa vie ne la satisfait pas, que le plus grand mérite de son mari est d’être amoureux d’elle mais elle, l’aime-t-elle ?
Ya’ara vit sous cloche jusqu’au moment où elle rencontre Arieh. Arieh qui revient de l’étranger et que sa mère déteste, Arieh qui deviendra immédiatement son obsession de tous les instants.
Au fur et à mesure du récit, on découvre que la mère de Ya’ara n’a pas toujours détesté Arieh, bien au contraire, qu’elle est la raison de son départ en France et de l’arrêt brutal de ses études.
Le séduisant Arieh éprouve-t-il autre chose que du désir pour Ya’ara ou vit-il une histoire avec cette jeune femme parce qu’elle est la fille de son amour de jeunesse ?
Vie amoureuse est le livre de la passion amoureuse, une autre facette des sentiments que nous confondons souvent avec l’amour.
Editions Folio – 2005 – 351 pages