« Le racisme est une manière de déléguer à l’autre le dégoût que l’on a de soi-même » – Robert Sabatier
Années 30, Sunja est une jeune fille coréenne pauvre dont la mère tient une pension pour une clientèle de pêcheurs pauvres. . Lorsqu’elle tombe enceinte de Hansu, un Coréen marié à une Japonaise, il lui propose de devenir sa seconde épouse, ce qu’elle refuse. Pour échapper au déshonneur, elle accepte d’épouser Isak, un pasteur qui rejoint le Japon où vit son frère.
Pachinko décrit la vie d’une famille coréenne en territoire japonais des années 30 aux années 80. Outre le côté romanesque de l’histoire, Min Jin Lee montre la façon dont étaient traités les Coréens, considérés comme un sous-prolétariat, victimes de préjugés racistes qui ont toujours cours.
La force de Pachinko est aussi de faire miroir car la façon dont les Japonais traitaient les immigrés coréens ne ressemble-t-elle pas à la façon dont nous traitions (et dont nous traitons encore) les immigrés en France qu’ils soient de la première, deuxième ou troisième génération ?
Pachinko est un page turner mais c’est aussi beaucoup plus que cela.
Editions Harper Collins Poche – 2021 – 628 pages