Les Graciées de Kiran Millwood Hargrave (Trad. Sarah Tardy)

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« Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la religion » – Voltaire

Ile de Vardo en Norvège, près du cercle Polaire. Une tempête soudaine décime toute la population masculine de l’île partie pêcher. Quarante hommes et autant de femmes qui se retrouvent sans mari, sans fiancé, sans père, sans frère.

Comment survivre dans cet endroit très isolé, lorsqu’il n’y a plus que les femmes, les enfants et le pasteur ? Au XVIIe siècle, les femmes ne font pas ce qu’elles veulent, pourtant il faut bien que la vie continue et pour cela faire le travail des hommes au mépris des conventions : c’est le début du désordre.

Naître femme est déjà un handicap. Toute femme est d’abord soumise à l’autorité de son père, puis de son mari. C’est le destin qui est réservé à Ursa qui a été mariée à Absalom Cornet l’homme envoyé par le pouvoir pour rétablir l’ordre sur l’île. Absalom est très pieux, à la limite du fanatisme, très ambitieux et soucieux de plaire à son seigneur au prix de la vie de certaines femmes d’autant que pour certaines d’entre-elles solidarité et sororité ne sont que des mots vides lorsqu’il s’agit de plaire à celui qui représente l’autorité.

Les Graciées est un roman historique haletant et un livre sur la condition féminine dans le Nord de l’Europe au XVIe siècle. Inspiré d’un fait réel, il rend compte du chemin parcouru depuis quatre siècles.

L’autrice fait émerger toute la palette des émotions de ces femmes qui oscillent entre terreur, jalousie, désespoir, tendresse et amour.

Editions Robert Laffont – 2020 – 387 pages

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