La nuit des longs couteaux
Cette nuit, trois destins vont basculer : celui d’Antoine, celui de Stanko et celui de la France.
Antoine et Stanko sont deux militants du Bloc Patriotique. L’un fait partie de l’équipe dirigeante, il est le mari d’Agnès, la fille du Chef. L’autre est le côté obscur du Bloc Patriotique, il est le chef du service d’ordre, une sorte de milice qui ne dit pas son nom. Mais voilà, Stanko fait tache dans le décor, le Bloc est aux portes du pouvoir, il doit avoir un visage présentable.
Comment ces deux hommes en sont-ils arrivés là ? C’est ce que nous décrit Jérôme Leroy sans manichéisme, sans jugement, parce que dans la vie rien n’est simple.
Annoncé comme un roman noir, il est vrai qu’il y a du suspense, le Bloc est surtout une étude quasi sociologique d’un parti bien connu (Le Front National rebaptisé aujourd’hui Rassemblement National), l’auteur n’en fait d’ailleurs pas mystère dans les interviews qu’il a données lors de la sortie de son livre.
Les motivations diverses et variées des militants sont bien exposées car le Bloc (comme son nom ne l’indique pas) n’est pas un ensemble homogène). Divers courants s’affrontent à fleurets pas toujours mouchetés entraînant quelques dégâts internes. Cependant, une chose est sûre, le Bloc sait flatter les bas instincts de ses membres et les exploite à son profit avec un succès certain.
Dystopie ou futur proche ? Surtout un livre qui nous invite à nous interroger sur la France et son avenir.
Editions Folio – 2013 – 336 pages