La seule et vraie liberté est intérieure
1911, en Grande-Bretagne. Parce qu’elle a brisé une vitre, Ella se retrouve à l’asile de Sharston (Yorkshire). Sans famille, coupée du monde, elle ne sait qu’une chose : il faut qu’elle sorte de cet endroit pour ne pas mourir avant d’avoir vécu. John a fui la pauvreté de son Irlande natale. Rongé par un deuil, inconsolable, il se retrouve lui aussi à l’asile.
Ils vont se rencontrer et c’est peut-être le signe d’un possible nouveau départ mais il faut compter avec l’époque ; être pauvre ou déprimé, c’est être dégénéré. Dans l’Angleterre du début du 20e siècle, on cherche à forger une société en bonne santé et avant tout dans la norme. Les thèses eugénistes sont en vogue , parfois chez des personnalités inattendues comme Winston Churchill (!).
J’ai aimé ce livre, plus fort, plus profond et plus émouvant que Le bal des folles de Victoria Mas qui explore le même thème mais à Paris, à la Salpëtrière. La psychologie des personnages principaux et secondaires est finement analysée sans rien enlever au côté romanesque de l’histoire.
Un livre magnifique !
Editions Folio – 2019 – 438 pages