Quand l’hôpital est une prison
Pour les femmes il y avait la Salpêtrière, pour les hommes c’était Bicêtre.
A l’aube des bouleversements de la Révolution française, Jean-Baptiste Pussin, ancien « pensionnaire » de Bicêtre va, le premier, considérer ceux que l’on nommait les aliénés, comme des êtres sensibles et en souffrance. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour donner aux aliénés des conditions de vie décente dans ce lieu qui ressemble plus à l’Enfer qu’à un établissement de soins. A Bicêtre, on trouve aussi des enfants, estropiés, malades, atteints de paralysie et surtout abandonnés, livrés à eux-mêmes. Jean-Baptiste Pussin s’efforcera de leur apporter réconfort et instruction.
Charcot a souvent été considéré comme le père de la psychiatrie et de la neurologie, mais il faut rendre à Pussin ce qui lui appartient. Le premier infirmier psychiatrique, le pionner, c’est lui. Quelques unités psychiatriques portent d’ailleurs son nom.
Marie Didier ébauche une sorte de dialogue avec Pussin, établissant des parallèles avec des épisodes de sa vie personnelle, rendant l’histoire de Jean-Baptiste Pussin très contemporaine.
Editions Folio – 2016 – 197 pages