Les Liaisons dangereuses d’après Choderlos de Laclos

Comment un livre publié en 1782 peut-il encore nous captiver en 2024 ? J’avoue que je n’en sais rien mais pour l’adaptation du livre qui se joue jusqu’à fin décembre à la Comédie des Champs-Elysées, je sais !

Des dialogues ciselés, un humour acide et noir, un thème universel : l’amour. Parce que oui, Les liaisons dangereuses est une pièce sur l’amour, celui de Merteuil pour Valmont mais un amour auquel elle ne s’abandonnera jamais car au XVIIIe siècle, aimer c’est être sous le joug d’un homme, se marier c’est la prison alors que rester veuve c’est être libre et majeure. Mais la liberté a un prix et il est élevé !

Une interprétation magistrale, une mise en scène dynamique, du grand théâtre !

Comédie des Champs-Elysées 15 Avenue Montaigne 75008 PARIS

Promesses de campagne

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Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent

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La campagne électorale est terne, voire inexistante. En fait, elle se déroule ailleurs, au théâtre de l’Alhambra (Paris Xe).

Le Premier Ministre à l’ambition de devenir le prochain Président. Mais un dossier compromettant surgit fort mal à propos et risque de faire capoter les ambitions de notre présidentiable. Le Premier Ministre sera-t-il prêt à tout pour rester le candidat qui monte ? Pour le savoir, il faut aller voir Promesses de campagne. Une comédie sans prétention mais rondement menée. Entre les portes qui claquent, le Ministre rusé, le député libidineux et LE dossier compromettant qu’il faut enterrer définitivement, les rires fusent et on ne boude pas son plaisir.

Au théâtre de l’Alhambra jusqu’à fin avril 2022

https://youtu.be/htjdaBHWsvk
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OSS 117 : alerte rouge en Afrique noire de Nicolas Bedos

Certains ne sont jamais seuls, ils sont toujours accompagnés de leur connerie (Arletty)

Envoyé en Afrique pour déjouer un coup d’état, OSS 117 a pris un coup de vieux ! Pour cette mission délicate, il devra faire équipe avec OSS 1001, agent secret version 1980. Mention spéciale pour Pierre Niney dans le rôle d’un agent moderne, intelligent et métrosexuel !

Comme dans les deux premiers opus, OSS est bourré des clichés les plus éculés et lorsque parfois, il fait preuve de quelques fulgurances, il s’empresse de les gâcher illico.

Recommandé pour passer un bon moment.

La loi de Téhéran de Saeed Roustayi

Paradis artificiels

Pour moi, c’est le thriller de l’été. Les films iraniens sont rares et celui-ci est un petit bijou. Il décrit une réalité iranienne mal connue : la toxicomanie. En Iran, il y aurait 6,5 millions de toxicomanes pour une population de 82 millions d’habitants.

La loi de Téhéran est un film captivant. On y trouve à la fois du suspense, de l’action et la description d’une certaine réalité iranienne : la drogue, la pauvreté, le système judiciaire dont parfois l’absurdité n’échappe pas aux protagonistes mais qui se retrouvent coincés dans dans le système.

Le sujet est grave pourtant on rit parfois (jaune…) et quelques moments de poésie s’échappent du marasme ambiant, un peu comme dans la vraie vie.

A voir sur grand écran ou plus tard en streaming !

Adieu les cons d’Albert Dupontel (2021)

« Les cons gagnent toujours. Ils sont trop » – François Cavanna

Adieu les cons, c’est la rencontre improbable :

  • d’une femme atteinte d’une malade grave qui n’en a plus pour longtemps. Elle cherche désespérément l’enfant qu’elle a abandonné à la naissance alors qu’elle avait 15 ans,
  • d’un geek qui rate son suicide après que la promotion professionnelle promise soit finalement attribuée à un autre,
  • d’un archiviste aveugle traumatisé par la Police.

Ce trio infernal part à la recherche du fils perdu.

Comme toujours chez Albert Dupontel, le rire cache les larmes. Mais si le fond est tragique (l’une attend la mort, l’autre veut disparaître tant sa vie s’est brutalement vidée de son sens), le traitement des situations est résolument dans le registre comique.

Le jeu de Virginie Efira est tout en nuance, entre rire et larmes. Albert Dupontel incarne à merveille un homme inapte à la vie et aux interactions sociales et Nicolas Marié est l’allumette qui met le feu au rire.

Adieu les cons, 7 césars, mérités.

LE PETIT COIFFEUR (Théâtre Rive Gauche)

L’auteur, Philippe Daguerre, ouvre une page d’histoire, celle de la libération ; une page humanisée par les déboires d’émouvants personnages liés par un salon de coiffure.

Avec des décors réalistes, nous sommes bien amenés dans l’atmosphère de l’époque, égayée par des danses.

Une belle histoire d’amour est mise à l’épreuve des errements de la période. Cela commence comme une romance poétique, mais les jugements à l’emporte-pièce et les fausses certitudes vont bouleverser la donne.

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