La résistance est le péché de l’intelligence – Sören Kierkegaard
Camp de Westhofen, Allemagne, années 30. Sept prisonniers se sont enfuis. Six sont repris très vite, Georg le septième, ouvrier et communiste est celui qui manque à l’appel, le cauchemar du commandant de Westhofen.
La photographie ne reproduit pas le visible, elle rend visible– Richard Avedon
On lui a consacré une exposition il y a peu. Sa fiche wikipédia indique photographe de rue et documentariste mais toute cette reconnaissance est à titre posthume. Vivian Maier est née à New-York d’une mère française et d’un père autrichien, dans une famille que l’on peut qualifier de dysfonctionnelle, n’a pas ou très peu vu les tirages de ses photographies. Elle meurt en 2009 dans un grand dénuement.
Le progrès n’est que l’accomplissement des utopies – Oscar Wilde
Farah a quinze ans. Elle vit dans une communauté dans le Sud de la France, sans contrainte, à l’écart des préjugés. Cet endroit s’appelle Liberty House et c’est son paradis.
Cette communauté est un mélange des communautés des années 70 (amour libre, absence de hiérarchie entre les individus, absence de jugement) et des communautés des années 2000 (végétarisme, antispécisme, rejet des technologies modernes). Farah, qui au départ a tous les attributs d’une fille, voit son corps se métamorphoser sans que cela ne soulève aucune curiosité, aucun rejet au sein de Liberty House, ce qui ne va pas de soi dans le monde « normal ».
Les tyransne sont grands que parce que nous sommes à genoux – Alexis de Tocqueville
La Roumanie de Ceausescu est comme un aquarium. Les habitants vont et viennent et se heurtent aux parois : le pays est une grande prison à ciel ouvert. Parce qu’elle a voulu sortir de l’aquarium en écrivant une lettre destinée à l’Ouest comme on jette une bouteille à la mer, elle sera convoquée à 10 heures précises par la Securitate. Une fois, dix fois, cent fois pour répondre à des questions qui n’appellent pas de réponse.
« Depuis trois heures du matin, j’essaie de capter le tic-tac du réveil : con-vo-ca-tion, con-vo-ca-tion, con-vo-ca-tion… »
Ama a quatorze ans lorsque sa mère meurt. Son père lui fera subir les pires sévices. Ama « la morveuse » gardera la marque de sa cruauté incrustée dans sa chair.
Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent
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La campagne électorale est terne, voire inexistante. En fait, elle se déroule ailleurs, au théâtre de l’Alhambra (Paris Xe).
Le Premier Ministre à l’ambition de devenir le prochain Président. Mais un dossier compromettant surgit fort mal à propos et risque de faire capoter les ambitions de notre présidentiable. Le Premier Ministre sera-t-il prêt à tout pour rester le candidat qui monte ? Pour le savoir, il faut aller voir Promesses de campagne. Une comédie sans prétention mais rondement menée. Entre les portes qui claquent, le Ministre rusé, le député libidineux et LE dossier compromettant qu’il faut enterrer définitivement, les rires fusent et on ne boude pas son plaisir.
Une jeune française d’origine tunisienne tente de vivre sa vie de femme moderne et lesbienne dans un climat familial et culturel fortement ancré dans une culture très patriarcale.
« Le vote blanc est une manifestation d’aveuglement… ou de lucidité »
Les résultats des élections tombent, dans la capitale 83 % des électeurs ont voté blanc. Le gouvernement, les partis politiques sont pris de court devant cet événement historique. Le gouvernement quitte les lieux et ferme la ville derrière lui. Un commissaire de police est chargé de trouver l’origine de cet acte considéré comme hautement subversif et pourtant totalement légal.
L’action se situe dans l’une de ces villes qu’on appelle « périphérique ». Antoine fait partie des notables de la ville de Vignes aux Bois. Tout lui sourit : belle réussite professionnelle, belle voiture, femme sublime, enfants parfaits, un mandat de Maire quasiment assuré ; c’est la face cachée de l’iceberg car Antoine a une double vie. Il aime une autre femme et a un enfant d’elle, une fille, Maud.